Carte blanche à la créativité des Genevois!

Créations artistiques, messages et revendications ont occupé l’espace public genevois en ce début d’année 2017. Le temps d’un changement de concessionnaire d’exploitation des surfaces d’affichage, les quelques 3000 panneaux ont été recouverts de blanc. Les citoyens se sont alors emparés de l’opportunité pour s’exprimer.

La succession de Neo Advertising à SGA pour l’exploitation des panneaux publicitaires de la ville de Genève a entraîné une courte trêve publicitaire. Les espaces habituellement réservés à l’affichage de messages et visuels publicitaires, laissés vierges, ont provoqué un élan de créativité parmi la population. Des véritables tableaux mais aussi des réflexions ou de simples messages, ce sont des initiatives variées qui ont alors vu le jour aux quatre coins de la ville.

Indicateur d‘un besoin d’expression

La spontanéité et l’enthousiasme du phénomène semblent avoir inspiré les politiques. Le conseiller municipal socialiste Sylvain Thévoz propose la mise à disposition durable d’une 50ène de panneaux vierges.

Des espaces de libre-expression où tout un chacun pourrait laisser libre-court à son imagination

Les Jeunes Verts genevois vont plus loin et proposent l’instauration d’une trêve publicitaire annuelle dans toute la ville. Même si ces idées restent pour l’instant à l’état de projet, de nouvelles manières d’appréhender l’affichage public émergent. Un hashtag (#UneVilleSansPub) a même été crée pour l’occasion et les photos des créations originales abondent sur les réseaux sociaux.

Comme l’indique Olivier Chabanel, responsable roman de la société SGA, le nombre de supports d’affichage à disposition diminue. C’est alors la qualité qui est privilégiée pour des affiches se retrouvant dans des zones à forte fréquentation.[1] Les changements se situent aussi du côté du type d’affichage avec un nombre croissant de supports publicitaires digitaux. Les annonces animées et les exigences de qualité poussent les annonceurs à redoubler d’originalité et de créativité.

Le paysage publicitaire évolue

Depuis le 3 janvier, les pages blanches sont progressivement remplacées par des affiches publicitaires et la situation devrait être rétablie à la normale dans le courant de la semaine. De courte durée, l’événement aura permis cependant de porter un regard différent sur l’affichage publicitaire en ville.